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Biographie
Aimé Vallat anime le groupe des peintres de la Gartempe tout en apprivoisant les sortilèges de la Vallée aux Fées. Quel amoureux de la nature, quel poète virgilien que ce sage qui travaille, loin des courants d'air des salons et de la mode. Car Vallat n'a cure de ce que pense les ignares de son art. Il peint, il vit, il éclate d'un rire cascadeur, il tournoie, il trépigne, il fustige les imbéciles avec cette verve caustique, si proche des éclats tonitruants de Georges Bernanos. Ce n'est pas assez dire. Aimé Vallat bouge et vibre, réfléchit et travaille comme un forcéné. Il vit en peinture comme d'autres en religion. Il « est » sa peinture et ses toiles il les porte, les crée dans une fougue viscérale, apocalyptique. Sait-on qu'il est un peintre de plein vent, qu'il peint sous la pluie battante, sous l'orage et l'hiver, par moins vingt degrés, dans ces bois qu'il connait par coeur, qu'il adore au point de nous en restituer les sortilèges, l'atmosphère, les frissons, la lumière, les couleurs, les murmures. Vallat est musicien, peintre-orchestre... Il est lyrique avec frénésie ; Vallat est inspiré ; c'est à dire qu'il est magicien et dès qu'il plante son chevalet (...) c'est tout l'amour du monde qui se glisse, qui s'insinue, qui se mélange sous la fervente poussée de ses pinceaux ou de ses couteaux. Cela est étonnant, exceptionnel de qualité d'âme, de franchise amicale, de virilité dominée, de vibration rugueuse, (...). Aimé Vallat est contradiction : il est calme et violent à la fois, déchiré et cruel, doux et timide, rude et humble. Il est un monstre sacré, comme le « Kean » de Sartre. Un des derniers monstres sacrés de la peinture. Un artiste total, possessif, hurlant sa joie de peindre et de vivre en des accents extatiques. Sa peinture je l'aime, je la goûte, je la déguste, je la savoure comme le bon vin qu'il m'offre à sa table. Elle a un cachet, un bouquet, un fumet, une essence bien à soi. Elle est beaucoup plus que la peinture. Elle est un acte de d'amour, un acte de foi, un acte vertueux, un acte magistral, car Aimé Vallat, j'ose l'écrire, est un maître, un grand maître. (...) En bref Aimé Vallat, cette fois s'égale aux plus grands maîtres de l'art contemporain ; il tient à côté de certains « fauves », je veux dire que ses toiles sont aussi fortes, aussi puissantes que les plus belles oeuvres d'Othon Friesz, de l'époque 1904-1912. (...) On vous racontera que le signataire de ces lignes est un laudateur de pacotille. Soit ! Laudateur certes, mais laudateur d'humeur, de ferveur et de coeur. Aimé Vallat est grand, très grand. C'est un immense brasier. Hâtez-vous de vous approcher des foyers de cet art magistral. (...) André WEBER
Aimé Vallat, vu par André Weber Critique d'art dans un article paru dans "Limousin magasine", novembre 1961
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